MUSIQUE DE CHAMBRE POUR CLARINETTE ET PIANO

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Musique de chambre pour clarinette et piano

Lorena TORALES (Argentine) et Francisco VARGAS (Mexique)

«VOYAGES VERS L’ AMÉRIQUE LATINE«

PROGRAMME

1.- Oblivion, Astor PIAZZOLLA (1921-1992)

Composé par le compositeur argentin astor piazzolla en 1982  lors de son séjour à New York. Le morceau a été inclus dans le film Enrico IV, de Marco Bellocchio, en 1984. La pièce est une adaptation de la pièce autoréférentielle de Luigi Pirandello, dans laquelle le personnage qui incarne Henri IV dans une pièce de théâtre fait une chute et perd connaissance, et a son réveil, il a déjà pris l’identité du personnage représenté, à savoir le roi Henri IV. Le morceau est depuis devenu l’un des plus populaires de Piazzolla, étant considéré comme captivant et atmosphérique. Le but d’évoquer l’image musicale de l’oubli.

2.- Bahia Blanca, Carlos DI SARLI (1903-1960), Piano Solo

Né le 7 janvier 1903 à Bahía Blanca, en Argentine Carlos Di Sarli, était un compositeur, arrangeur et chef d’orchestre argentin, reconnu comme l’une des figures emblématiques de l’ère d’or du tango argentin. Il est considéré comme l’un des plus grands interprètes et innovateurs du tango, ayant laissé une empreinte indélébile sur le genre.

Carlos Di Sarli a contribué à l’évolution du tango en introduisant des innovations harmoniques et rythmiques dans ses compositions, tout en respectant les éléments traditionnels du genre. Ses enregistrements populaires, tels que «Bahía Blanca», «Oro Falso», «Milonguero Viejo» et «A la Gran Muñeca», sont considérés comme des classiques du tango. La pièce Bahía Blanca débute souvent par une introduction délicate et atmosphérique, qui crée une ambiance mystérieuse et intrigante. Ensuite, les mélodies se déploient, mêlant des lignes mélodiques expressives et des harmonies riches. Les passages techniques et virtuoses démontrent la maîtrise pianistique de Di Sarli et ajoutent une dimension dramatique à l’œuvre.

3.- Étude n° 3 «Tango», Astor PIAZZOLLA (1921-1992)

L’étude n° 3 «Tango» d’Astor Piazzolla est une œuvre musicale emblématique du répertoire du tango moderne. Piazzolla, compositeur et bandonéoniste argentin, est considéré comme l’un des maîtres incontestés de ce genre musical et a profondément influencé sa réinvention.

L’étude n° 3 est un exemple parfait de la fusion audacieuse du tango traditionnel argentin avec des éléments de la musique classique et du jazz. La pièce est caractérisée par son rythme hypnotique et sa mélodie passionnée, captivant instantanément l’auditeur et l’invitant à plonger dans l’ambiance envoûtante du tango.

L’étude n° 3 de Piazzolla exige une virtuosité technique de la part de l’interprète, avec des passages rapides, des sauts d’intervalles et des motifs rythmiques complexes. Elle défie les conventions traditionnelles du tango en incorporant des dissonances harmoniques et des progressions modales, ajoutant une touche contemporaine à cette forme musicale traditionnelle.

4.- Café 1930, Astor PIAZZOLLA (1921-1992)

«Café 1930» est un mouvement qui évoque l’atmosphère des cafés argentins des années 1930, une période charnière pour le tango. À cette époque, le tango était déjà établi comme une danse populaire en Argentine, mais il commençait également à gagner une reconnaissance internationale.

La composition capture l’essence du tango de l’époque, avec une mélodie mélancolique et nostalgique portée par des accords langoureux. Elle transporte l’auditeur dans l’ambiance chaleureuse d’un café, où les couples se retrouvent pour danser et écouter de la musique.

Dans «Café 1930», Piazzolla exploite les possibilités expressives de l’instrumentation, en mettant en valeur les sonorités du bandonéon, son instrument de prédilection. Les lignes mélodiques sont empreintes d’une élégance délicate, accompagnées parfois de touches de virtuosité qui soulignent la maîtrise technique de l’interprète.

La pièce est imprégnée d’une ambiance intimiste et émotionnelle, évoquant une certaine mélancolie et une douceur dans la nostalgie du passé. «Café 1930» est un témoignage musical du raffinement et de la sophistication qui ont émergé dans le tango de cette période, offrant un aperçu de la beauté intemporelle de ce genre musical.

5.- Tonada y Cueca, Carlos GUSTAVINO (1912-2000)

Composition du célèbre compositeur argentin Carlos Guastavino. Guastavino est connu pour sa capacité à capturer l’essence de la musique folklorique argentine et à la transcender dans une œuvre artistique raffinée. «Tonada y Cueca» est une pièce qui s’inspire de deux styles de musique folklorique traditionnelle d’Amérique latine :

La tonada est un genre musical d’origine espagnole caractérisé par des mélodies lyriques et nostalgiques, tandis que la cueca est une danse festive et rythmée originaire du Chili.La composition de Guastavino mélange habilement ces deux styles, créant une œuvre qui traverse différentes atmosphères et émotions. Les premières parties, inspirées de la tonada, offrent des mélodies douces et délicates, avec des harmonies riches qui soutiennent la mélodie principale. On peut ressentir une certaine mélancolie et une profondeur émotionnelle dans ces sections.

Cueca, en suite le rythme s’accélère et devient plus enjoué. Les mélodies se font plus entraînantes et festives, avec des motifs rythmiques distinctifs. La cueca est une danse entraînante et joyeuse, et Guastavino parvient à transmettre cette énergie et cette vivacité dans sa composition.

6.- Contradanza, Paquito d’ RIVERA (1948)

La «Contradanza» de D’Rivera est un exemple de sa maîtrise technique et de son énergie musicale contagieuse. La pièce met en évidence ses compétences en tant que clarinettiste et saxophoniste virtuose, ainsi que sa capacité à fusionner différents styles musicaux avec aisance et originalité.

Cette œuvre capture l’esprit festif et rythmique de la musique cubaine, avec des rythmes syncopés et des passages percussifs qui invitent à la danse et à la célébration. Elle offre une expérience musicale enjouée et entraînante, reflétant la richesse culturelle et la diversité de la musique cubaine. Elle incarne l’énergie, la virtuosité et la créativité qui ont fait de D’Rivera l’un des musiciens les plus respectés de la scène musicale internationale.

PAUSE

7.- Danzarín, Julian Plaza (1928-2003) Étude Piano solo

8.- La Pampa y la Puna, Carlos VALDERRAMA (1887-1950)

Carlos Valderrama. Valderrama est connu pour sa contribution à la musique traditionnelle et folklorique du Pérou, avec des compositions inspirées des régions variées du pays. «La pampa y la puna» est une composition qui célèbre les paysages emblématiques de la pampa et de la puna, deux régions géographiques distinctes du Pérou. La pampa désigne généralement les vastes plaines herbeuses, tandis que la puna se réfère aux hauts plateaux andins.

La composition capture les caractéristiques sonores, les rythmes et les mélodies associés à ces régions. Elle met en valeur les instruments traditionnels péruviens tels que la quena (flûte en bois), le charango (instrument à cordes), les percussions, et peut-être d’autres instruments régionaux spécifiques.

«La pampa y la puna» peut présenter une gamme d’émotions et d’atmosphères, reflétant les aspects contrastés des deux régions. Elle peut évoquer à la fois la sérénité des vastes étendues de la pampa et l’altitude majestueuse et parfois austère de la puna. La composition peut incorporer des éléments de rythmes entraînants et de motifs mélodiques folkloriques propres aux danses traditionnelles du Pérou, telles que la marinera ou la huayno. Les harmonies et les arrangements musicaux peuvent également refléter la riche tradition musicale du Pérou, en combinant des éléments traditionnels avec des influences contemporaines.

9.- «Porro», Étude Clarinet Solo, Mauricio MURCIA

Le porro est un genre musical originaire de la région de la côte atlantique de la Colombie. Il est étroitement liéà la musique traditionnelle de cette région et a également influencé d’autres genres musicaux latino-américains.

Le porro est un mélange dynamique de rythmes afro-colombiens, de mélodies indigènes et de styles européens tels que la polka et la mazurka. Il est généralement interprété par un ensemble instrumental comprenant des instruments tels que les tambours, les flûtes, les accordéons et les cuivres.

Le porro est souvent associé à la danse et est joué lors de festivités et de célébrations populaires. Les paroles des chansons de porro abordent souvent des thèmes sociaux, politiques ou humoristiques, et les mélodies entraînantes incitent les gens à danser et à participer activement.

Au fil du temps, le porro s’est répandu dans d’autres pays d’Amérique latine, notamment au Panama et au Costa Rica. Dans ces pays, il a continué à évoluer et à se mélanger à d’autres genres musicaux locaux, donnant ainsi naissance à de nouvelles formes musicales.

10.- Zarabandeo, Arturo MÁRQUEZ

Zarabandeo est une œuvre pour clarinette et piano de Arturo Márquez (Mexique) composée en 1995et dédiée au clarinettiste Luis Humberto Ramos.

Le titre «Zarabandeo» vient du mot zarabanda (en français : « sarabande »), une danse du XVIe siècle qui, selon certains historiens de la musique, trouve son origine en Amérique centrale. Le mot zarabanda est mentionné pour la première fois dans «Vie et temps de Maricastaña» un poème de Fernando de Guzman Mejia écrit en 1539.

La sarabande a été interdite en raison de son caractère érotique, mais elle a ensuite été remise au goût du jour, et son thème se retrouve dans une grande partie de la musique classique, principalement à l’époque baroque.

11. Vals Venezolano, Paquito d’ RIVERA (1948)

Le Vals venezolano est un style de valse originaire du Venezuela. Il est caractérisé par des mélodies romantiques et entraînantes, accompagnées d’un rythme vif et d’une structure en trois temps. Les instruments typiques utilisés dans le Vals venezolano incluent la guitare, le piano, le cuatro (un instrument à cordes traditionnel vénézuélien) et la mandoline. Les compositions de Vals venezolano sont souvent marquées par des éléments mélodiques complexes et des variations rythmiques.

Paquito D’Rivera, en tant qu’artiste renommé et talentueux, a apporté sa propre interprétation du Vals venezolano. En intégrant son style de jeu dynamique et virtuose à ces compositions vénézuéliennes, il a réussi à créer une fusion intéressante entre les traditions musicales vénézuéliennes et le jazz latino-américain. Ses performances du Vals venezolano sont souvent caractérisées par des improvisations élégantes et des solos captivants, tout en maintenant l’essence et la beauté du genre.

Encore ….

Cantilene, Louis CAHUZAC (1880 – 1960)

¡Merci à tous!